Fil de navigation UIB

Minute culturelle

 

C'est à partir du 20 août 1908 que la Compagnie des tramways de Tunis a assuré la gestion du TGM. En effet, c'est par la vertu d'une convention signée à cette date que le petit train de la banlieue nord de Tunis a pris son essor pour relier Tunis et la Marsa via la Goulette.

Toutefois, l'histoire du TGM est plus ancienne et remonte à 1871, date d'une concession d'une ligne de chemin de fer à la compagnie britannique "Tunis Railway Company". A l'origine, la TRC devait assurer la construction et l'exploitation de cette ligne reliant Tunis à la Goulette et la Marsa. La ligne fut effectivement construite entre 1872 et 1875 mais son exploitation fut déficitaire et l'entreprise périclita.

C'est à ce moment qu'une société italienne entre en jeu. La Compagnie Rubattino rachétera en effet le réseau en 1880 avec une garantie de l'Etat italien. La Rubattino exploitera la ligne de banlieue pendant 18 ans puis s'effacera au profit de la Compagnie Bône-Guelma en 1898. C'est cette dernière qui passera la convention d'août 1908 au profit de la Compagnie des Tramways de Tunis.

A cette époque lointaine, le réseau du TGM était circulaire avec deux lignes qui partaient du centre-ville. Ce réseau comprenait alors 38 kilomètres et son exploitation par la nouvelle compagnie commença en juillet 1908. La première ligne partait de la gare Tunis-Casino, à peu près au niveau du Café de Paris actuel, pour rejoindre le port et à travers le lac, la Goulette et la Marsa. Le train empruntait une bande de terre établie grâce à l'utilisation des matériaux du creusement du chenal du port de Tunis.

La deuxième ligne quittait Tunis par la gare Tunis-Nord qui se trouvait au Passage, à l'emplacement de la station du métro actuel et allait vers la Marsa en passant par l'Aouina c'est à dire en suivant le tracé de la route actuelle. Cette gare était qualifiée de gare italienne car la compagnie Rubattino l'avait créée et exploitée.

Par ailleurs, les voitures locomotrices de 1908, les mêmes que celles du métro de Paris, étaient alimentées grâce à la centrale électrique de la Goulette. Telles sont les origines lointaines de notre TGM qui continue chaque jour à rallier les banlieues nord de Tunis...